L’environnement est constitué simultanément des êtres vivants (homme, animaux, végétaux…) existant dans le milieu naturel et des éléments non vivants (air, eau…). L'écologie étudie les relations entre les êtres vivants ainsi qu'avec leur environnement, en se basant principalement sur des recherches sur le terrain.
Pour découvrir un milieu naturel, on réalise une sortie écologique, qui nous permet un contact direct avec ce milieu, ce qui permet :
Pour découvrir les constituants d’un milieu naturel, on doit avoir plusieurs outils. Le tableau suivant montre quelques-uns :
Outils / instruments | Leurs rôles |
Boussole | Orientation dans le terrain |
Jumelles | Observer les animaux |
Filet | Capturer les insectes, les poissons… |
Outils de mesure (Triangle, mètre, corde pH mètre) | La mesure des distances et des dimensions |
La mesure des conditions de vie (la température, le pH du sol, de l’eau…) | |
… | … |
Il existe des milieux naturels différents : la mer, la forêt, le désert…, peuplés par différents êtres vivants. On a choisi la forêt comme exemple d’étude.
La figure suivante montre une coupe verticale de la répartition des végétaux dans la forêt de Maâmoura.
Q – Décrivez le milieu naturel étudié et nommez les chiffres de 1 à 5 du doc 2.
R- D’après la figure, on remarque que la forêt est essentiellement peuplée de plantes qui se diffèrent de point de vue : hauteur et aspect de la tige (souple, ligneuse). Ce sont des caractères de l’appareil végétatif.
Les noms des chiffres de la figure :
N | Strate végétative | Caractères de l’appareil végétatif | Exemple |
1 | Strate des arbres (strate arborescente) | Plante à tronc (tige) rigide et une hauteur qui dépasse 5 m | Chêne-liège. Noisetier. |
2 | Strate des arbustes (strate arbustive) | Plantes à tige rigide, avec une hauteur inférieure à 5 m | Amélanchier. |
3 | Strate des herbes (strate herbacée) | Plantes à tige souple, comme les plantes annuelles. | Graminées. Asphodèle. Doum. |
4 | Strate des mousses et lichens (strate muscinale) | Plantes de très petite taille, qui poussent sur d’autres végétaux. | Mousses. Champignons. |
5 | Strate souterraine | Se trouve sous le sol. | Tubercule. Racine. Rhizome. |
La figure suivante montre une technique utilisée pour la mesure des arbres dans le terrain.
Q – En se basant sur la figure, expliquer la technique utilisée dans la mesure de la hauteur de l’arbre.
R – Pour la mesure de la hauteur, on utilise un triangle rectangle isocèle, et on applique la règle des triangles semblables. Ainsi, on trouve que
Bilan : la forêt est constituée de plantes de hauteurs différentes. C'est une répartition verticale des végétaux, on la nomme aussi stratification, elle est caractérisée par plusieurs couches de végétaux ou strate.
La figure suivante montre la répartition horizontale des végétaux dans un lac.
Q – En vous basant sur la figure, citez les étapes de la réalisation de la répartition horizontale des végétaux.
R – La coupe horizontale est effectuée en plusieurs étapes :
Les figures suivantes montrent une carte topographique, une carte de végétation, et la carte géologique d’une même région.
Q-1 – Réaliser la coupe verticale des végétaux selon le plan XY.
Q-2 – Décrivez la coupe obtenue, et proposez une hypothèse pour expliquer la répartition des végétaux selon XY.
R-1 – réalisation de la coupe horizontale.
R-2 – on remarque une différence de la répétition de la végétation de X à Y. On constate aussi l'existence d’une corrélation entre le type de sol et la végétation qui pousse au-dessus.
Hypothèse : Peut-être que c’est la différence dans le type du sol qui est responsable de la répartition horizontale des végétaux dans cette région.
La figure suivante montre 5 stations différentes pour réaliser le recensement des plantes.
Q – en analysant cette figure, déterminer les stations les plus adéquates pour réaliser les recensements.
R – Analyse : on constate sur la figure qu’il existe deux types de stations :
Donc, les stations les plus adéquates sont les stations homogènes. Parce qu’elles permettent de bien étudier les milieux, et donnent des résultats plus exacts sur les plantes qui caractérisent ces milieux.
L’aire minimale est la plus petite surface où sont représentées toutes (la plupart) les espèces végétales du milieu. Elle est déterminée en utilisant la technique de quadrillage. En faisant l’inventaire de nombre d’espèces recensées dans des surfaces croissantes (1 m², 4 m²…) jusqu’à ce qu’on ne trouve plus de nouvelles espèces végétales.
Exercice d’application :
Le tableau suivant indique le nombre d’espèces recensées dans des carrés de surfaces croissantes.
Aire du quadrat | Espèces | Nombre totale d’espèces |
1 | Lycopus europaeus; Phalaris arundinacea; Rorippa amphibia; Espèce indéterminée | 4 |
2 | Juncus effusus; Lemna minor; Lythrum salicaria | 7 |
4 | Iris pseudacorus; Mentha aquatica; Oenanthe crocata; Ranunculus peltatus | 11 |
8 | Carex sp | 12 |
16 | Alisma plantago-aquatica; Salix | 14 |
32 | Callitriche | 15 |
64 | - | 15 |
Q-1 – Réalisez la courbe représentant le nombre d’espèces végétales en fonction de la dimension du quadrat.
Q-2 – En analysant la courbe, déterminez l’aire minimale du quadrat.
R-1 – Réalisation de la courbe.
R-2 – On constate une augmentation progressive du nombre d’espèces en fonction de l’aire du quadrat, puis à 32 m², la courbe devient constante.
Donc, l’aire minimale (qui est la plus petite surface nécessaire pour que toutes les espèces soient représentées) est 32 m².
Pour caractériser un milieu, plusieurs coefficients sont utilisés :
Catégories | Indice de fréquence (IF) | Nature de l’espèce végétale |
F < 20 % | I | Accidentelle |
20 % ≤ F < 40 % | II | Accessoire |
40 % ≤ F < 60 % | III | Assez fréquente |
60 % ≤ F < 80 % | IV | Fréquente |
F ≥ 80 % | V | Très fréquente |
Remarque :
Exercice d’application :
Le tableau suivant présente les résultats d’une étude statistique des plantes dans une forêt.
| R1 | R2 | R3 | R4 | R5 | R6 |
Hêtre | + | + | + | + | + | + |
Chêne sessile | + | + | + | + | - | - |
Houx | + | - | - | - | - | + |
Ronce | - | + | - | + | + | + |
Carex | - | - | - | - | - | + |
Muguet | + | + | + | - | - | + |
Q-1 – Calculez la fréquence. Puis déduisez l’indice de fréquence, et le type de l’espèce végétale.
Q-2 – Réaliser l’histogramme et la courbe de fréquence sur un papier millimètre, et déduisez l'homogénéité de ce milieu naturel.
R-1 – Pour le Hêtre :
| Fréquence | Indice de fréquence |
Hêtre | 100 % | V |
Chêne sessile | 66.6 % | IV |
Houx | 33.3 % | II |
Ronce | 66.6 % | IV |
Carex | 16.6 % | I |
Muguet | 66.6 % | IV |
R-2 – Réalisation de l’histogramme et de la courbe de fréquence :
Remarque : si la courbe est plurimodale, alors le milieu dans lequel sont réalisés les recensements est hétérogène.
La réalisation des recensements des animaux est délicate en raison de leur mobilité. Pour cela, on utilise de nombreuses techniques :
Comme pour la flore, on utilise plusieurs coefficients pour exploiter les résultats des relevés:
La fréquence et l’indice de fréquence sont évalués comme pour la flore.
La densité est la valeur de l’abondance, ou le nombre d’individus d’une espèce donnée par unité de surface. D = nombre total d’individus de l’espèce / la surface totale des relevées.
La densité relative : d = (n/N) * 100. avec : n est le nombre d’individus de la même espèce ; N est le nombre total des individus.
Remarque : selon la valeur de la densité relative (%) on caractérise l’espèce.
d | L’espèce est |
d ≥ 50 % | Dominante |
20 % ≤ d < 50 % | Sous-dominante |
10 % ≤ d < 20 % | Résidente |
D < 10 % | Sub-résidente |
Exercices d’application :
Le tableau suivant présente les résultats d’une étude statistique des animaux au niveau d’une embouchure.
Espèces | E 1 | E 2 | E 3 | E 4 | E 5 | E 6 | E 7 | E 8 | E 9 | E 10 | E 11 | E 12 | E 13 |
R1 | 0 | 1 | 1 | 1 | 0 | 3 | 7 | 4 | 1 | 156 | 3 | 9 | 0 |
R2 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 1 | 81 | 0 | 27 | 213 | 39 | 0 | 0 |
R3 | 0 | 0 | 0 | 2 | 1 | 0 | 99 | 0 | 8 | 214 | 47 | 0 | 0 |
R4 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 202 | 0 | 6 | 138 | 11 | 0 | 0 |
R5 | 0 | 0 | 0 | 1 | 3 | 0 | 6 | 0 | 7 | 16 | 9 | 0 | 2 |
Q-1 – Calculer la fréquence ; la densité D ; et la densité relative d, sachant que l’aire de chaque relevé est de 0,25 m²
Q-2 – Quelles sont les espèces les mieux adaptées aux caractéristiques du milieu ?
R-1 –
E1 | E2 | E3 | E4 | E5 | E6 | E7 | E8 | E9 | E10 | E11 | E12 | E13 | |
Densité (/m2) | 0.8 | 0.8 | 0.8 | 4 | 3.2 | 3.2 | 316 | 3.2 | 39.2 | 589.6 | 87.2 | 7.2 | 1.6 |
Densité relative (%) | 0.07 | 0.07 | 0.07 | 0.37 | 0.30 | 0.30 | 29.90 | 0.30 | 3.70 | 55.79 | 8.25 | 0.68 | 0.15 |
Fréquence (%) | 20 | 20 | 20 | 80 | 40 | 40 | 100 | 20 | 100 | 100 | 100 | 20 | 20 |
R-2 – Les espèces les plus adaptées aux caractéristiques du milieu sont : Néréis et Scrobicularia, parce que ce sont les espèces sous-dominantes et dominantes.
Un herbier est une collection de plantes séchées et pressées entre des feuilles de papier qui sert de support physique à différentes études sur ces plantes. On peut créer un herbier en suivant les étapes suivantes :
Les techniques sont très variées et adaptées aux caractéristiques de l’animal.
C’est une activité consistant à traiter un animal mort de façon qu’on puisse conserver son apparence intacte.
On collecte des échantillons d'animaux (reptiles et amphibiens), on les met dans une bouteille en verre, et on la remplit avec de l’alcool (ou formol).
Une collection entomologique désigne l’ensemble des insectes collectés, préparés, conservés et classés à des fins scientifiques, pédagogiques ou patrimoniales.
Elle fait partie des outils essentiels de la recherche en entomologie (science des insectes).
La figure suivante montre deux types de milieux naturels.
Q – Comparer entre les constituants des deux milieux.
R – On constate que la répartition des êtres vivants est différente dans les deux milieux, donc elle dépend des conditions de chaque milieu naturel. Ces conditions sont appelées facteurs écologiques, et sont réparties en :
Ainsi, on distingue :
Alors, l’étude d’un écosystème consiste à étudier l’ensemble du biotope et de la biocénose, plus les interactions qui existent entre les deux.
Un écosystème se caractérise par :