Le sol est la partie superficielle de la croûte terrestre. Il résulte de la transformation de la roche mère sous l’influence de divers processus physico-chimiques et biologiques.
Le sol est un support de vie de très nombreux êtres vivants qui sont influencés par ses propriétés, et qui influencent sa formation et son évolution.
La figure suivante montre le test de sédimentation pour isoler les différents constituants du sol.
Q – D’après cette figure, quels sont les différents constituants du sol ?
R – Le sol est constitué de :
Remarque : la figure suivante montre une classification des grains du sol selon leur taille.
Le sol est un mélange de grains de formes et de tailles différentes. L’analyse granulométrique permet de déterminer la distribution en poids des particules suivant leurs dimensions. Cette analyse se fait selon les étapes suivantes :
Exercice : L’analyse granulométrique de la texture de deux échantillons du sol a donné les résultats suivants :
| Sable | Limon | Argile |
S1 | 60 % | 30 % | 10 % |
S2 | 10 % | 35 % | 55 % |
Q – À l’aide du triangle des textures, déterminer la texture de S1 et S2
R – La texture des deux sols S1 et S2 est :
La structure du sol est le mode d’organisation des différentes particules du sable, de limon et d’argile entre elles.
La figure suivante montre les trois types de structure.
Q-2 – Quelle est la structure la plus favorable pour la croissance des plantes ?
R-1 – La structure du sol est le mode d’assemblage des constituants du sol, la forme des éléments structuraux du sol permet le classement des types de structure du sol en trois groupes :
R-2 – la structure la plus favorable est la structure granulaire, parce que :
La figure suivante montre les résultats de la manipulation de dispersion et de floculation d’argile et d’humus.
Q – Expliquer ces résultats.
R-
Définition : le complexe argilo-humique est un agrégat entre des particules d’Humus (-) et des particules argileuses (-) en présence des ions chargés positivement.
Remarque : L’existence du complexe argilo-humique dans le sol permet la rétention des ions minéraux par ce sol, et seront protégés contre le lessivage (déplacement des ions vers les profondeurs du sol). Donc ces ions seront mis à la disposition des racines des plantes vertes (sol fertile).
Manipulation :
Q-1 – Réalisez l’expérience et rapportez les résultats sur un tableau.
Q-2 – Calculez la perméabilité et la capacité de rétention d’eau pour les trois sols.
Q-3 – Comparez les résultats obtenus, que peut-on conclure ?
| V(ml) | Vg(ml) | t2-t1 | Perméabilité | Capacité de rétention |
Sol sableux | 100 | 90 | 80 min | 11,25 ml/min | 10 ml |
Sol argileux | 100 | 60 | 20 min | 3 ml/min | 40 ml |
Argilo-humique | 100 | 75 | 12 min | 6,25 ml/min | 25 ml |
R-2 – Calcule de P et Vr de chaque échantillon de sol (voir le tableau)
R-3 – Comparaison :
La figure suivante montre les différentes formes d’eau dans le sol.4
Q – Quelles sont les forces qui influencent l’eau dans le sol ?
R – Dans le sol, les molécules d’eau sont soumises à 3 forces différentes :
La figure suivante montre la variation de la capacité de rétention d’eau et du point de flétrissement en fonction de la texture du sol.
Q-1 – Donnez à chaque chiffre sur le graphique le nom qui lui correspond.
Q-2 – Quelle relation existe-t-elle entre la texture du sol, sa capacité de rétention et le point de flétrissement ?
Q-3 – Quel effet joue l’ajout de l’humus sur le sol ?
R-1-
R-2 – D’après l’analyse du graphique, on voit qu’à texture décroissante (du sable vers l’argile) la capacité de rétention du sol augmente progressivement. Le flétrissement d’une plante commence lorsque la force de rétention d’eau (F.S) devient équivalente avec la force de succion de la plante. Le point de flétrissement dépend de la texture du sol et de la nature de la plante.
R-3 – La présence de l’humus dans le sol augmente progressivement la capacité de rétention du sol en eau.
Exprimée par le pH, l’acidité du sol est la quantité de cations hydrogène (H+) dans la solution du sol. Le pH du sol est mesuré par le pH mètre ou du papier pH (indicateur).
Exemples :
Remarque : l’acidité du sol dépend de plusieurs facteurs :
La figure suivante présente une coupe horizontale de la distribution de la végétation dans une zone située entre Rabat et Zaer.
Pour mieux comprendre l’influence des terres calcaires sur le chêne-liège, on propose les données expérimentales suivantes :
Expérience 1 : On cultive deux espèces de légumineuses (le lupin jaune et la féverole) dans des conditions de pH du sol différentes, le tableau suivant représente les résultats obtenus :
Espèces végétales | Conditions du milieu de culture | |
Sol siliceux (pH = 5,2) | Sol calcaire (pH = 8,1) | |
Lupin jaune | Croissance normale | Croissance anormale |
Féverole | Croissance anormale | Croissance normale |
Expérience 2 : On mesure la quantité de Ca2+ absorbée par les deux plantes en faisant varier le pH du sol, les résultats obtenus sont représentés sur la figure 1.
Expérience 3 : On mesure la vitesse d’absorption des ions K+ par les racines du lupin jaune en fonction de la concentration de Ca2+. La figure 2 représente les résultats obtenus.
Q-2 – Exploitez ces résultats pour expliquer la répartition du chêne-liège observée dans la première figure.
R-1-
Notez Bien :
R-2-
La figure suivante présente une coupe horizontale de la répartition du chêne-liège faite dans la Daya de Sidi Aamira.
Pour expliquer cette répartition, des plantations de jeunes plates d’arbres de chêne-liège ont été effectuées à la forêt de la Maamoura près de Daya de Sidi Aamira, dans des endroits qui varient selon l’épaisseur de l’horizon sableux. Le tableau suivant montre les résultats obtenus.
Milieu | Épaisseur de l’horizon sableux (cm) | Résultats |
A | 0-50 | Échec de la plantation |
B | 50-200 | Réussite de la plantation |
C | > 200 | Échec de la plantation |
Q-2 – Expliquer les résultats obtenus.
R-1-
R-2 – Explication des résultats :
Conclusion : Le sol, par ces propriétés physico-chimiques (acidité, capacité de rétention d’eau…), influence la répartition des êtres vivants.
Remarque : les facteurs édaphiques influencent aussi la répartition des animaux qui vivent dans le sol (la faune du sol). Par exemple, le graphique suivant montre l’influence de la pollution du sol sur quelques animaux du sol.
Les figures suivantes montrent l’appareil utilisé dans l’extraction de la microfaune du sol et des dessins de quelques exemples de la microfaune du sol.
Q – Expliquez le principe de fonctionnement de l’appareil de Berlèse.
R – L’appareil de Berlèse permet la récolte de la microfaune du sol (insectes, araignées de très petites tailles). L’éclairement de la lampe dégage la chaleur et la lumière qui font fuir les animaux du sol, ils finissent par s’enfoncer dans le sol et tombent finalement dans le flacon contenant l’alcool, et à l’aide de la loupe, on observe cette microfaune.
Remarque :
On classe les animaux du sol selon plusieurs critères, la figure suivante montre un type de classification scientifique, qui se base sur la forme du corps, l’existence ou non des pattes…
Données expérimentales : On prépare deux boîtes de Pétri :
Résultats : après 15 jours, la feuille posée dans le sol normal se décomposent, et elle est colonisée par des bactéries et des champignons.
Q – Que peut-on conclure de ses résultats ?
R – Le sol est un milieu vivant qui contient de la microflore (bactéries, champignons) responsable de la décomposition de la matière organique morte (feuilles d’arbre, cadavre d’animaux…).
Les racines permettent d’ancrer le végétal dans le sol, elles assurent la fixation des horizons du sol contre l’érosion et permettent finalement l’altération de la roche mère (dégradation mécanique).
Données Expérimentales :
Des couches de sol de natures différentes ont été mises en alternance dans un petit bassin en verre. Des lombrics ont été ajoutés avec de la litière. La figure suivante montre un dessin schématique de l’expérience et de ses résultats.
R – Les lombrics assurent plusieurs rôles dans le sol :
Le tableau suivant montre la composition chimique des turricules et du sol.
Élément chimique | Teneur du sol % | Teneur des turricules % |
Calcium (Ca2+) | 19,90 | 27,90 |
Magnésium (Mg2+) | 1,62 | 4,92 |
Azote (N) | 0,04 | 0,22 |
Phosphore (p) | 0,09 | 0,67 |
Potassium (K) | 0,32 | 3,58 |
Q – Analyser le tableau, que peut-on déduire ?
R-
N-B : La microflore du sol participe à la transformation de la matière organique en matière minérale, (ce sont les décomposeurs), donc elle participe à la réalisation de deux phénomènes : l’humification et la minéralisation.
L’humification (ou formation de l’Humus) est la transformation de la matière organique morte (litière) en humus, sous l’action des micro-organismes du sol.
Se produit sous l’effet des micro-organismes du sol, qui transforment progressivement l’humus en matière minérale (sels minéraux).
Le sol résulte d’un long processus où plusieurs facteurs écologiques interagissent pour sa formation. La figure suivante montre des dessins schématiques qui illustrent la formation et le développement du sol.
Q-1 – Quels sont les facteurs écologiques qui contrôlent la formation du sol ?
Q-2 – Citez les étapes de formation du sol.
Q-3 – La formation du sol est estimée par une vitesse de 0.02 à 0.1 mm d’épaisseur de sol par an. Calculez la durée nécessaire pour former 5 cm de sol.
R-1 – Quelques facteurs écologiques qui contrôlent la formation d’un sol :
R-2 – Les étapes de formation du sol :
R-3 –
Le sol est un milieu fragile. Il subit directement les influences négatives de l’homme.
Le couvert végétal protège le sol contre toute sorte de dégradation ; et constitue un habitat pour la flore. Mais les incendies de la forêt et la surexploitation du bois et le surpâturage détruisent chaque jour des millions d’hectares de ce couvert végétal ; notamment les forêts.
La destruction du couvert végétal est l’une des principales causes de la dégradation des sols et de la désertification.
Remarque : Le lessivage du sol est le déplacement des éléments nutritifs du sol vers les couches profondes, causé par les précipitations. L’action du lessivage du sol est plus importante dans les sols nus (sans végétation protectrice)
Le reboisement constitue l’une des mesures nécessaires pour limiter la destruction, le lessivage et l’érosion du sol. Sur les collines, les cultures se font sur des terrasses ; et le reboisement se fait selon les courbes de niveau. Dans les régions désertiques, on peut limiter l’avancée du désert en construisant des barrières, ou on effectue un reboisement avec des plantes adéquates. L’amélioration de la qualité du sol se fait par plusieurs méthodes :
Le sol, par ses propriétés physico-chimiques (structure du sol, capacité de rétention de l’eau, acidité…), influence la répartition des êtres vivants (végétaux et animaux)
La faune et la microflore du sol interviennent dans la formation, l’évolution et la stabilité du sol. L’humification et la minéralisation de la matière organique nécessite l’intervention de différentes espèces telles que les saprophages, les champignons et les bactéries. Le ver de terre joue un rôle très important dans la stabilité et la qualité du sol
Q – Y a-t-il d’autres facteurs qui influencent la répartition des êtres vivants ?