L’immunité adaptative (ou acquise) est une immunité spécifique, car la réaction immunitaire est dirigée contre un seul antigène.
Pour mettre en évidence les types de la réponse immunitaire spécifique, on propose l’étude des expériences présentées par la figure suivante.
Q – Que peut-on conclure des résultats de ces expériences ?
R – Dans une réaction immunitaire adaptative, la protection de l’organisme contre l’antigène est assurée :
On peut distinguer entre deux types d’organe lymphatiques, qui sont :
Remarques :
Les anticorps font partie de la famille des immunoglobulines (globuline gamma), molécules circulant dans le milieu intérieur (sang et lymphe) et constituées de quatre sous unités :
Chaque chaîne est formée de deux parties :
NB :
La production d’anticorps par les plasmocytes, cellule dérivés des LB, s’effectue en 3 étapes.
Lors de leur introduction dans l’organisme, les antigènes entrent en contact avec des lymphocytes B circulants. Les lymphocytes B possèdent à leur surface des anticorps tous identiques et spécifiques d’un antigène donné. C’est la reconnaissance initiale de l’antigène ou sélection clonale.
Dans l’organisme, les LB portant à leur membrane le même anticorps sont qualifiés de clone de LB.
Il existe des millions d’antigènes différents et notre organisme abrite des millions de clones de LB. Seul le clone ayant reconnu l’antigène est sélectionné et participe à la réponse immunitaire : c’est la sélection clonale.
Le clone ayant reconnu l’antigène subit une forte multiplication cellulaire. Le clone est alors formé de cellules bien plus nombreuses, toutes capables de reconnaître le même antigène.
Les lymphocytes B obtenus se différencient ensuite en cellules spécialisées dans la production d’anticorps solubles : les plasmocytes.
Une partie des LB se différencient également en LB mémoire.
Les anticorps assurent 3 fonctions essentielles :
Les lymphocytes T cytotoxiques sont produits selon les mêmes étapes que celles qui produisent les plasmocytes (sélection, multiplication, différenciation).
La seule différence réside dans le fait que les LT CD8 ne détectent pas des antigènes circulants, mais seulement les AG qui sont en association avec le CMH, sur les membranes cellulaires des cellules présentatrices d’antigène.
Cette reconnaissance se fait à l’aide de leurs récepteurs membranaires appelés : les récepteurs T (TCR).
Parmi les millions de clones de LT8, les clones capables de se lier par les récepteurs T à l’antigène exposé par la cellule présentatrice, sont activés. Ce qui se manifeste par l’entrée en division des cellules de ce clone (amplification).
Les LT8 se différencient en LT cytotoxiques. Ces LTc sont capables de détruire toute cellule exposant à sa surface le même antigène que celui sélectionné pour le clone préexistant de LT8.
La reconnaissance d’une cellule anormale déclenche un mécanisme d’élimination par ces lymphocytes T cytotoxiques. Il existe 2 mécanismes d’élimination :
Pour mettre en évidence la coopération entre les cellules immunitaires, on propose l’étude de l’expérience présentée par la figure suivante :
Préparation des animaux :
Contrôle d’immunisation :
Q – que peut-on déduire des résultats de cette expérience ?
R – Analyse : on remarque l’absence d’agglutination dans les lots 1 et 2, par contre dans le lot 3 (présence de lymphocytes B et T) il y a agglutination.
Conclusion : Les cellules immunitaires coopèrent entre elles. Cette coopération se fait par le biais des substances chimiques sécrétées par certaines cellules immunitaires (Interleukines par exemple). La coopération peut se faire aussi par un contact direct entre elles grâce à une interaction entre leurs récepteurs membranaires.
Comme les LT8, les LT4 possèdent des récepteurs T et sont donc impliqués, eux aussi, dans la surveillance des membranes cellulaires.
Après la reconnaissance d’une CPA, des lymphocytes T4 spécifiques de cet antigène se différencient en lymphocytes T4 sécréteurs de messagers chimiques, appelés interleukines. Les interleukines stimulent la multiplication et la différenciation des lymphocytes B et des lymphocytes T activés par un AG.
Une autre partie des cellules formées donne des LT4 mémoire, cellules à durée de vie longue qui matérialisent dans l’organisme le souvenir de l’antigène.
V – La mémoire immunitaire
C’est la capacité d’un organisme à se souvenir d’un antigène avec lequel il a déjà été en contact.
Cette mémoire est attribuée aux lymphocytes B et T qui réagissent différemment s’ils ont déjà été confrontés à un antigène donné. La réponse est plus rapide, plus efficace et plus durable au second contact qu’au premier.