Les muscles squelettiques accomplissent un travail très important, ils sont reliés aux oses du squelette et permettent le maintien de la posture, la stabilisation des articulations et le mouvement. Au cours de la contraction musculaire, l’énergie chimique (ATP) est convertie en énergie mécanique.
Pour faire l’étude myographique du muscle gastrocnémien de la grenouille, on réalise l’expérience représentée par la figure suivante.
Q – Complétez la figure et décrivez les étapes de cette expérience.
R – Les noms de la figure : 1 : Stimulateur électrique ; 2 : Électrodes de stimulation ; 3 : Indicateur du temps ; 4 : Indicateur de la stimulation ; 5 : Myogramme ; 6 : Cylindre enregistreur.
Description de l’expérience : Pour réaliser cette expérience, on passe par les étapes suivantes :
La figure suivante présente le myogramme d’une secousse musculaire.
Q – Complétez la figure et décrivez les différentes étapes d’une secousse musculaire.
R – Les noms de la figure :
1: Phase de latence | 2: Phase de contraction | 3: Phase de relâchement |
4: Amplitude | 5: Temps | 6: Indice de stimulation |
7: Myogramme (secousse musculaire isolée) |
La secousse musculaire isolée est la réponse du muscle à une excitation unique et efficace. Elle est composée des phases suivantes :
La figure suivante représente le myogramme obtenu à la suite de l’exécution de plusieurs stimulations successives, éloignées et d’intensités croissantes.
Q – interprétez les résultats obtenus.
R-
La figure suivante présente le myogramme obtenu lorsqu'on soumet un muscle à deux stimulations successives de même intensité supraliminaire.
Q – Décrivez et interprétez les résultats obtenus.
R –
On applique au muscle une série d’excitations supraliminaires dont on peut faire varier la fréquence. La figure suivante montre les résultats obtenus.
Q- Interprétez les résultats obtenus
R-
La figure suivante montre une comparaison entre la première secousse musculaire d’un muscle normal (C1 : première contraction) et les secousses musculaires après fatigue musculaire (Cn : dernière contraction).
Q- Décrivez les enregistrements présentés par la figure
R- On observe une diminution progressive de l’amplitude des secousses musculaires avec une augmentation de la durée de relâchement.
La figure suivante montre le dispositif expérimental utilisé pour la mesure du dégagement de la chaleur accompagnant le travail musculaire.
Q – Décrivez les résultats obtenus.
R : Toute contraction musculaire s’accompagne d’un dégagement de la chaleur qui se divise en deux parties :
Données expérimentales :
Donnée 1 : l’analyse du sang entrant et du sang sortant d’un muscle a donné les résultats du tableau suivant.
| Mesure durant une heure pour 1 kg de muscle | |
Muscle au repos | Muscle en activité | |
Volume de sang traversant le muscle | 12,220 l | 56,325 l |
O2 utilisé | 0,307 l | 5,207 l |
Glucose utilisé | 2,042 g | 8,430 g |
Lipides utilisés | 0 g | 0 g |
Protides utilisés | 0 g | 0 g |
Q-1 – Comparez les besoins d’un muscle en activité et au repos. Que peut-on déduire ?
Donnée 2 : Les stimulations supraliminaires du muscle placé en milieu anaérobie conduisent au dégagement de la chaleur initial uniquement avec accumulation de l’acide lactique, et fatigue rapide du muscle.
Q-2 – Que peut-on déduire de ces résultats ?
R-1 – On remarque qu’en activité :
On remarque aussi que le muscle n’utilise pas les protides et les lipides (seulement le glucose).
R-2 – Ces résultats montrent qu’en anaérobie :
Remarque : La fatigue rapide du muscle s’explique par le faible rendement de la fermentation et l’accumulation de l’acide lactique.
La figure suivante montre des schémas illustratifs de la structure du muscle squelettique strié.
Q-1- Complétez les noms de la figure.
Q-2- Décrivez brièvement la structure du muscle.
Q-3- Décrivez brièvement la structure des myofibrilles
R-1- Les noms de la figure :
1- Tendon | 2- Muscle (ventre du muscle) | 3- Faisceau musculaire | 4- Fibre musculaire |
5- Myofibrille | 6- Sarcomère | 7- Strie Z | 8- Bande H |
9- Bande sombre | 10- Bande claire | 11- Actine | 12- Myosine |
13- Noyaux | 14- Vaisseaux sanguins |
R-2- Le muscle est constitué des cellules de formes allongées et multinucléées, appelées fibres musculaires. Ces fibres sont organisées en faisceaux séparés par un tissu conjonctif.
L’observation microscopique de la fibre musculaire montre que le sarcoplasme (cytoplasme de la fibre musculaire) contient plusieurs myofibrilles présentant une alternance de bandes claires et sombres.
R-3- Les myofibrilles sont des structures contractiles de nature protéique. Elles montrent une alternance entre des bandes transversales claires (bandes I), et les bandes transversales sombres (bande A). Au milieu de chaque bande claire, on trouve une rayure nommée strie Z, et au milieu de chaque bande sombre, on trouve une zone moins sombre appelée bande H.
La zone comprise entre deux stries Z est appelée sarcomère, chaque myofibrille est donc constituée d’une succession de plusieurs sarcomères (le sarcomère est l’unité structurale des myofibrilles).
Le sarcomère est composé de filaments longitudinaux appelés myofilaments. On distingue deux types :
La figure suivante montre la structure des myofilaments d'actine et de myosine.
Q-1- Complétez les noms de la figure.
Q-2- Décrivez brièvement la structure des myofilaments.
R-1- Les noms de la figure :
1- Tropomyosine | 2- Molécule d’ Actine | 3- Troponine |
4- Batonnet de myosine | 5- Têtes de myosine | A- Filamen d’Actine |
B- Molécule de myosine | C- Filament de myosine |
R-2- Les filaments d’actine sont formés par la polymérisation de molécules d’actine globulaire assemblées en hélice, associées à deux autres protéines : la tropomyosine et la troponine (possède des sites de fixation de Ca2+).
Les filaments épais de myosine sont constitués de plusieurs molécules de myosine, chaque molécule de myosine est constituée d’un bâtonnet et deux têtes.
Schéma d’une coupe longitudinale au niveau d’une myofibrille
La figure (a) montre deux observations microscopiques de deux sarcomères : une à l’état de repos et une à l’état contracté. Alors que la figure (b) présente des schémas d’interprétation des deux observations.
Q – Comparez les deux observations, que peut-on déduire ?
R – Au cours de la contraction, il y a :
Donc, au cours de la contraction, il y a un glissement des myofilaments d’actine par rapport aux myofilaments de myosine. Le sarcomère est donc l’unité fonctionnelle de la fibre musculaire.
Pour comprendre le mécanisme de glissement des myofibrilles, on propose les données suivantes :
Données 1 : Des myofibrilles isolées sont placées dans un liquide physiologique dépourvu d’ATP et de Ca2+. On mesure ensuite la tension musculaire développée par ces myofibrilles dans des conditions différentes. Les résultats sont représentés dans le graphe de la figure suivante.
Q-1 – Décrivez l’évolution de la tension développée par la myofibrille dans les différentes conditions.
Données 2 : pour déterminer le rôle de l’ATP dans la contraction musculaire, on propose les résultats expérimentaux suivants :
Milieux expérimentaux | Constituants du milieu | |
Début de l’expérience | Fin de l’expérience | |
Milieu 1 | Myofilaments d’actine + ATP + Ca2+ | Myofilaments d’actine + ATP + Ca2+ |
Milieu 2 | Myofilaments de myosine + ATP + Ca2+ | Myofilament de myosine + ATP + Ca2+ + une faible quantité d’ADP + Pi |
Milieu 3 | Myofilaments de myosine + myofilaments d’actine + ATP + Ca2+ | Formation des complexes actomyosine + Ca2+ + une grande quantité d’ADP et Pi |
Q-2 – Que peut-on déduire de l’exploitation des données du tableau ?
R-1-
R-2-
Remarque : Les ions Ca++ se fixent sur la troponine et entraînent le déplacement de la tropomyosine, ce qui permet la fixation des têtes de myosine sur l’actine et la formation des complexes actomyosines.
La figure suivante montre un modèle explicatif du mécanisme de la contraction musculaire.
Q- En vous basant sur la figure et vos connaissances, décrivez le mécanisme de la contraction musculaire
Le cycle de la contraction musculaire se fait en 4 étapes :
Remarque : le sarcoplasme contient un réticulum sarcoplasmique spécialisé dans le stockage des ions Ca++, il libère Ca++ dans la contraction et le stocke dans le relâchement.
Données expérimentales : on soumet des muscles gastrocnémiens de grenouilles à des stimulations supraliminaires de même intensité pendant plusieurs minutes dans des conditions variées. On dose pour chaque muscle la concentration de certaines substances avant et après la contraction musculaire. Le tableau suivant présente les conditions et les résultats expérimentaux.
Expériences | Résultats | Substances dosées | Résultats du dosage (UA) | |
Avant la contraction | Après la contraction | |||
1 – Stimulations du muscle qui n’a subi aucun traitement | Contraction du muscle pendant toute la durée des stimulations | – ATP – Glycogène – Acide lactique – CP | – 4 à 6 – 1.08 – 1 – 15 à 17 | – 4 à 6 – 0.08 – 1.3 – 15 à 17 |
2 – Stimulation du muscle après injection de la substance S1 qui inhibe la glycolyse | Contraction du muscle pendant toute la durée des stimulations | – ATP – Glycogène – Acide lactique – CP | – 4 à 6 – 1.08 – 1 – 15 à 17 | – 4 à 6 – 1.08 – 1 – 3 à 4 |
3 – Stimulations du muscle après injection de la substance S1 et de la substance S2 qui bloque la dégradation du CP | Le muscle se contracte pendant une courte durée, puis ne répond plus aux stimulations | – ATP – Glycogène – Acide lactique – CP | – 4 à 6 – 1.08 – 1 – 15 à 17 | – 0 – 1.08 – 1 – 15 à 17 |
Q – Interprétez les résultats des différentes expériences réalisées.
R-
Les réserves d’ATP dans le muscle sont faibles et ne suffisent que pour une activité musculaire de quelques secondes. La régénération de l’ATP est donc obligatoire.
Il existe 3 voies de régénération de l’ATP .
Ce sont des réactions anaérobies et ne produisent pas l’acide lactique et participent dans la libération de la chaleur initiale.
C’est la fermentation lactique qui produit l’acide lactique, cette voie intervient pour des activités musculaires d’une durée comprise entre 10 s et 1 à 2 minutes. Elle intervient également lorsque les efforts imposés sont très importants, de sorte qu’ils dépassent les capacités maximales d’approvisionnement en O2.
Remarques : l’accumulation de l’acide lactique diminue le pH du muscle, il en résulte une diminution de l’efficacité des enzymes. C’est l’une des causes de la fatigue et des crampes musculaires.
C’est la respiration cellulaire, c’est la voie la plus efficace pour la régénération de l’ATP. Elle intervient au repos et au cours des activités musculaires prolongées qui dépassent une durée de 1 à 2 minutes.
Remarques :